Discours prononcé au Château Laurier à Québec le 17 avril 2021, suite à l’annonce des résultats de la course à la chefferie du Parti conservateur du Québec. Seule la version lue fait foi.
Bonsoir tout le monde !!! Il y a des moments qui marquent une vie. Je dois vous dire que pour moi, ce soir, ça en est tout un. C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte l’immense honneur que les membres du Parti conservateur du Québec m’ont fait en me choisissant comme nouveau chef de leur parti. Un parti politique, c’est d’abord et avant tout ses membres et ses militants : je tiens à vous remercier toutes et tous du fond de mon cœur pour la confiance que vous avez exprimée à mon endroit : je vous promets que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas vous décevoir.
J’aimerais d’abord remercier le comité organisateur de la course à la chefferie du Parti conservateur du Québec : Benoît Laroque, bravo à toi et à toute ton équipe pour un travail remarquable dans des conditions qui étaient loin d’être faciles.
Je tiens bien entendu à féliciter mon adversaire, monsieur Daniel Brisson, qui a fait une campagne sérieuse et honorable. Bravo Daniel, au nom du PCQ j’aimerais te dire « merci » pour ta contribution.
Je veux aussi féliciter monsieur Adrien Pouliot, mon prédécesseur, pour son travail acharné au cours des huit dernières années. Adrien a bâti des bases solides pour le PCQ et j’ai l’intention de continuer son œuvre. Merci Adrien, je vais tout faire pour t’encourager à t’impliquer au parti en vue des prochaines élections.
Il serait trop long de nommer tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à ma campagne. Vous êtes des milliers à avoir pris votre carte, à avoir fait un don, à avoir donné du temps, à avoir appuyé publiquement ma campagne à la chefferie, à avoir parlé à un parent, un voisin ou un ami, à avoir partagé des publications sur les réseaux sociaux. Ça serait littéralement impossible de tous vous nommer. Vous savez qui vous êtes, j’ai parlé personnellement avec plusieurs centaines d’entre vous, je tiens tout simplement à vous exprimer toute ma gratitude.
Il y a une dernière personne toutefois que je dois remercier en la nommant, c’est ma chère présidente de campagne, la sénatrice Josée Verner. Ma chère Josée, quand tu as accepté de présider ma campagne, j’ai tout de suite senti que nous allions voguer vers un grand succès. Tu as tout simplement été merveilleuse dans tes fonctions. Tu n’avais rien à gagner sur le plan personnel en m’appuyant, mais pourtant tu l’as fait. Merci pour ton appui, merci pour tes conseils, pour ta détermination, mais surtout, merci pour ton courage à défendre le bien commun des Québécois!
Tu es un modèle pour toutes les femmes qui songeraient à s’engager dans une vie publique. De nombreuses femmes se sont manifestées au cours des derniers mois, entre autres plusieurs mères et grands-mères très préoccupées par le sort réservé à leurs enfants et petits-enfants : il faudra leur faire une place dans notre parti au cours des prochains mois. Merci pour ta contribution, Josée, mais attends-toi à ce que ton téléphone sonne au cours des prochains jours : je vais te contacter parce que je sais que personne n’est mieux placée que toi, Josée, pour accueillir les nombreuses femmes qui se joignent à nous et accompagner celles d’entre elles qui deviendront nos candidates.
Lorsque j’ai annoncé ma candidature à la chefferie du PCQ le 22 novembre dernier, je n’aurais jamais imaginé qu’au fil d’arrivée, ce soir, je deviendrais chef d’une formation politique qui compte plus de 14 000 membres! Le parti conservateur du Québec a dorénavant plus de membres que la CAQ, ce n’est quand même pas rien. Et ce n’est pas terminé : si vous m’écoutez ce soir et que vous n’êtes pas encore membre, je vous invite à le devenir. Allez sur le site du PCQ, ça prend deux minutes. Vous enverrez ainsi un puissant message au gouvernement caquiste pour lui dire « assez c’est assez ». Nous ne serons jamais trop nombreux pour réussir enfin à ébranler l’arrogance de François Legault. Ce soir, nous vivons un point d’arrivée, mais c’est en même temps un point de départ : dorénavant, nos yeux seront fixés sur le 3 octobre 2022!
D’ici le 3 octobre de l’an prochain, je veux continuer à être la voix et de tous ceux qui souffrent au Québec de l’extrémisme sanitaire et de l’incompétence du Gouvernement Legault. Face à trois partis d’opposition qui sont obnubilés par les sondages de la CAQ, je veux être le porte-parole de ceux que je nomme « les sacrifiés de la covid » :
les personnes qui sombrent dans la dépression, les étudiants démotivés qui n’ont plus le goût de faire leurs études, les parents qui ne savent plus à quel saint se vouer, les entrepreneurs qui perdent leur rêve et leur fonds de pension, les travailleurs qui ne peuvent plus travailler, ou qui doivent travailler dans des conditions invivables, les artistes qui doivent se demander s’ils ne devraient pas changer de carrière, les jeunes qui ne peuvent plus pratiquer leur sport ou simplement voir leurs amis, les familles brisées parce qu’elles ne peuvent plus se réunir, les victimes de toutes sortes de maladies et dont la santé et même la vie sont mises en danger parce que le gouvernement a perdu le contrôle du système de santé, les aînés qui perdent leur mobilité, enfermés dans leur chambre en RPA souvent même lorsqu’ils ont été vaccinés, j’en passe et j’en oublie.
Je veux défendre les gens ordinaires qui se font traiter d’édentés parce qu’ils ne sont pas d’accord avec tout ce que fait le gouvernement, ou encore qui se font traiter à tort et à travers de complotistes, de covidiots, de touristatas, ou de pissous, par une classe politique et médiatique qui a perdu contact avec la réalité des gens ordinaires.
Au moment où nos droits et libertés les plus élémentaires sont piétinés par un gouvernement sans imagination qui ne propose aucune sortie de crise crédible, avec la complicité d’une opposition qui a abdiqué depuis le début, jamais le Parti conservateur du Québec n’a été aussi pertinent sur la scène politique québécoise. Déjà, sous la gouverne d’Adrien Pouliot, le PCQ était un fier défenseur des traditions démocratiques libérales, des droits et libertés individuels, d’une approche responsable de l’économie et de la fiscalité. J’entends poursuivre résolument dans cette direction.
Pour ce qui est de la crise sanitaire, Adrien a été le seul chef de parti politique au Québec à dire depuis le début qu’il ne fallait pas que le remède soit pire que la maladie. De mon point de vue, après un an de crise sanitaire, les mesures mur à mur, c’est de l’incompétence pure et simple. La crise sanitaire est à mes yeux devenue une crise de la gestion de la crise. Le Gouvernement Legault navigue à vue, sans plan précis, et a comme seul réflexe de constamment multiplier les restrictions et les règles tatillonnes qui changent au surplus deux fois par semaine, quand ce n’est pas trois fois comme cette semaine. Si au moins ça donnait des résultats tangibles en vue de régler la crise.
Au-delà de la situation sanitaire, je veux rappeler que le PCQ est depuis longtemps le seul parti qui propose des réformes en profondeur du système de santé québécois. Si nous devons tirer une seule leçon de ce que nous avons dû endurer depuis plus d’un an, c’est que le système de santé québécois est devenu tout simplement indéfendable dans sa forme actuelle. Je l’ai déclaré dès mon lancement dans la course à la chefferie, tous les Québécois doivent avoir un accès facile et rapide à des soins de santé de qualité et gratuits, c’est un principe non-négociable. Mais tout le reste doit être mis sur la table et passé en revue. Nous devons être ouvert à tous les moyens pour parvenir à notre objectif, qui inclut par exemple de nous assurer que tous les Québécois aient un médecin de famille. Une grosse partie du problème pourra être réglée en décentralisant le processus de décision dans le système actuel; une autre grosse partie du problème pourra être réglée en faisant appel à l’aide du secteur privé. C’est le système de santé qui doit sauver des Québécois, et non pas les Québécois qui doivent arrêter de vivre pour essayer de sauver un système de santé complètement caduc.
Vous voyez donc que je suis au diapason avec l’essentiel du programme du PCQ sous sa forme actuelle. Toutefois, il est certain, et je l’ai énoncé clairement pendant la course à la chefferie, qu’en tant que chef du PCQ, j’ai l’intention que notre parti prenne un virage nationaliste, un virage patriotique.
Comme je l’ai dit, ce soir est une conclusion à la course à la chefferie du PCQ, mais c’est aussi le début du chemin qui nous mènera aux élections du 3 octobre 2022, dans 17 mois. 17 mois, ça nous paraît long, il y a des centaines de milliers de Québécois qui aimeraient voter demain matin pour nous débarrasser du Gouvernement Legault. J’en suis. Mais 17 mois, ce n’est pas trop long pour préparer notre parti à être fin prêt pour livrer une chaude lutte et créer un tremblement de terre sur l’échiquier politique québécois.
Comme vous le savez peut-être, le premier premier ministre du Québec fut Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, un gars de Charlesbourg qui était le chef du Parti conservateur du Québec. Le premier premier ministre du Québec était un conservateur : je ne vous cacherai pas que mon objectif est que le prochain premier ministre du Québec soit un conservateur lui aussi!
Pour y arriver, nous avons une longue route de 17 mois devant nous. Nous sommes déjà plus de 14 000 membres : nous devons viser à être beaucoup plus que 25 000 lors du déclenchement des prochaines élections. Le Gouvernement Legault est déjà inquiet en voyant le nombre de membres que nous avons, continuons de leur mettre de la pression, parce qu’il semble que François Legault est dur d’oreille.
À partir de là, nous allons fonder des associations de comté dans les 125 circonscriptions du Québec. Ces associations de comté permettront d’organiser le PCQ localement et d’épauler celui ou celle qui sera candidat dans chacun des comtés lors des prochaines élections. Si nous voulons recruter les meilleurs candidat et candidates, nous aurons besoin d’associations de comté bien implantées et de bénévoles dévoués.
Dès ce soir, nous lançons un blitz de financement qui va durer 5 jours. Pour contribuer, vous pouvez aller sur le site du Parti conservateur du Québec ou encore aller sur mon site web ericduhaime.quebec, il y a un onglet bien en évidence. Tous les dons reçus seront mis de côté en vue des élections de l’automne 2022. Nous sommes le 17 avril, les élections sont dans 17 mois, nous suggérons donc un don de 17 $. Avec la force du nombre, rien ne pourra nous arrêter.
Évidemment, je viens de le mentionner, il nous faudra une équipe de candidats solide. Je peux vous dire à cet effet que je parle depuis quelques mois avec des dizaines de personnes qui sont favorables à porter nos couleurs lors des prochaines élections. Plusieurs de ces personnes ne seraient pas intéressées, en temps normal, à se lancer dans l’arène politique. Mais la situation n’est pas normale.
Nous avons affaire à un gouvernement sans imagination qui semble profiter d’une crise sanitaire pour modifier la nature de notre régime politique et économique. Nous sommes nombreux à vouloir signifier à François Legault que le Québec qu’il est à planifier n’est pas le Québec dont nous voulons. Le Québec que François confine à outrance depuis plus de 13 mois n’est pas le Québec que nous aimons. Plusieurs personnes, donc, des leaders chacun à leur façon, sentent qu’ils doivent faire quelque chose et qu’ultimement, cette affaire-là va se régler dans l’arène politique lors des prochaines élections. C’est mon devoir, c’est notre devoir, de les accueillir et de transformer le PCQ en formidable véhicule politique qui nous permettra, nous les souhaitons tous, de stopper le train fou du Gouvernement caquiste.
François Legault, je m’adresse à vous, je veux me faire le porte-parole de centaines de milliers de Québécois, possiblement des millions, et j’ai juste deux mots à vous dire : plus jamais. Assez c’est assez. Le PCQ est là. Le PCQ s’en vient. François Legault, ce n’est pas tout de gouverner par la peur : à un moment donné, il faut aussi être capable de susciter l’espoir. Monsieur Legault, votre échec est de nous avoir enfermés dans la peur depuis plus de treize mois et pour l’avenir prévisible. François Legault, dans 17 mois, je vous annonce que vous aurez un rendez-vous avec la population du Québec. Et je tiens à vous annoncer que les membres et les candidats du Parti conservateur du Québec, nous serons présents à ce rendez-vous.
Notre parti sera plus diversifié que jamais. Lorsque j’ai participé à une marche familiale samedi dernier à Montréal, j’ai été impressionné par le fait que des douzaines d’immigrants de première et de deuxième génération sont venus me saluer et m’exprimer leur appui. Ces gens ou leurs parents ont quitté leur pays de naissance pour venir chercher un monde meilleur au Québec. Venus d’Europe de l’est, d’Haïti, du Maghreb, et d’ailleurs, aujourd’hui, ils ont des doutes, « se seraient-ils trompés ? » se demandent-ils. Ils sont venus chercher ici un monde de liberté et d’opportunités, ils y trouvent présentement un monde de coercition et d’interdits.
Je vous dis cela, et me vient en tête la phrase la plus célèbre de l’histoire politique du Québec. Elle fut prononcée sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Montréal le 24 juillet 1967 par un homme politique pourtant français : « Vive le Québec libre! » Pour moi, un Québec libre n’est pas une société où un seul politicien gouverne par une série de 54 décrets depuis plus de 13 mois, où la Santé publique décide en sous-comités avec qui on peut faire l’amour, avec qui on peut souper, si on peut ou non rencontrer notre mère ou notre sœur, si un commerce peut ouvrir ou non et, s’il peut ouvrir, quels sont les produits qu’il peut vendre parce qu’ils sont jugés essentiels ou ne pas vendre parce que quelqu’un, quelque part, a décidé qu’on n’avait pas besoin d’une casserole ce soir, ou encore décider si nos enfants peuvent ou non faire du sport avec leurs amis.
Un Québec libre n’est pas une société où ceux qui critiquent le gouvernement se font bâillonner, qu’ils soient médecins, infirmiers, enseignantes, ou encore journalistes dans des médias indépendants. Pour moi, un Québec libre est une société où les gens peuvent vivre leur vie, où ils peuvent prendre leurs décisions et exercer leurs responsabilités. Vous vous demandez pourquoi je me suis lancé en politique le 22 novembre dernier, la réponse est simple : c’est pour ce Québec-là que je veux me battre, un Québec libre, responsable, convivial, et heureux. Encore une fois, merci tout le monde, ça ne fait que commencer.